“On n'a pas le temps pour hésiter dans la vie. Si tu pense qu'il est trop tôt, dis toi qu'un jour il sera trop tard.”

Une journée comme une autre, pour ne pas changer. Je n’étais pas du genre à rester en place, en attendant que le temps passe. Je devais toujours faire quelque chose, je ne supportais pas de rester inactive. La matinée avait été assez tranquille, mais sans pour autant être ennuyeuse. J’avais pris le temps de ranger un peu l’appartement que je partageais avec mon frère, sans pour autant toucher à ses affaires. Ensuite, je mettais occuper des enfants toute la matinée, il y avait eu beaucoup de rires et de sourire. Je me doutais bien que je n’allais pas pouvoir profiter d’une journée tranquille, bien longtemps. J’avais le don pour m’en rendre compte, je sentais que quelque chose allait se passer, mais le problème, c’est que je n'en savais pas encore quoi.

Malheureusement pour moi, ma maladresse avait décidé de me tomber dessus. La preuve, j’avais été dans la salle principale, je devais ranger des affaires parce qu’il y avait un foutoir pas possible. Par contre, je ne m’attendais pas à ce que des affaires qui se trouvaient en haut de l’étagère me retombent dessus, malheureusement pour moi, cela devait me tomber dessus. À force de mettre trop d’affaire, il fallait s’y attendre que le moindre déplacement puisse faire tout effondrer. Comme par hasard, c’est tombé sur moi et je me suis retrouvé blessée bêtement. Tout en devant bien évidemment, ranger avant de pouvoir me rendre à l’infirmerie. Heureusement que ma tête était solide quand même et que j’étais loin d’être une personne douillette. J’étais restée une bonne heure à tout ranger, car personne ne voulait faire ce genre de « chose ». Normal, mais bon j’aurai bien aimé ne pas avoir ce genre de « tâche » à faire dans la journée. Comme quoi, quand je disais que la journée allait finir par ne plus tourner dans le sens que je voulais et bien c’était arrivé.

Devant la porte de l’infirmerie, je ne mis pas longtemps avant de décider d’y rentrer. Tout en me dirigeant vers l’un des infirmiers, je savais que j’allais encore avoir le droit à un interrogatoire. Celui-ci m’observait de la tête aux pieds, tout en ne pouvant pas s’empêcher de soupirer. –« Qu’as-tu fait encore ? »-. Tout de suite il pensait que je devais mettre battue, dans un sens, ça ne m’étonnait pas, car je suis du genre à chercher et à attirer les « conflits ».  Tout en prenant la parole, croisant mes bras autour de ma poitrine. –« Rien du tout, je le jure. »-. D’un côté je ne pouvais pas non plus, lui dire, comment je m’étais blessé, j’aurai un peu  honte devoir le dire. Hélas pour moi, cet homme était du genre à chercher des réponses avant de vouloir nous soigner. –« Comment alors ? »-.  Dans le fond, je savais qu’il valait mieux que je lui réponde sincèrement. Tout en parlant tout doucement, pour que seul l’infirmier puisse entendre. . –« Des affaires qui se trouvaient sur une étagère m’est tombé dessus. C’est bon, maintenant ? »- . Tout en mettant mes mains dans mes poches. L’infirmer se retint de rire, je savais bien qu’il avait envie de rigoler, mais qu’il se retenait, de mon côté, je me contentais de grimacer. Avant qu’il ne me demande de m’allonger sur le lit, en attendant qu’il revienne dont ce qu’il avait besoin. Me dirigeant vers l’un des lits, tirant le rideau blanc, sans pour autant y signaler mon action et ma présence. Disons que je ne m’attendais pas à voir quelqu’un par ici, surtout pas l’un des 100 et surtout pas cet homme qui avait le don de m’irriter plus qu’autre chose. Il me posait une question, tout en fronçant les sourcils, comme si j’avais envie de lui parler. –« Bien évidemment, quelle question ! »-  Tout en m’asseyant sur le lit, avant de décider de m’y allonger, tout en retirant mes chaussures qui je balançais sans faire preuve de « grand soin ». Tout en l’observant, constatant qu’il était perfusé. Je ne pus m’empêcher de sourire amusé et quelque peu moqueur, sans vraiment montrer la moindre compassion aussi bien dans mes gestes que dans mes paroles. –« C’est plutôt à toi qu’il faudrait poser cette question ! »- . J’avoue que je n’étais pas du genre sentimental et empathique avec les autres, surtout envers les 100, je ne l’ai apprécié pas du tout, j’avais vraiment du mal avec eux. C’était réciproque des deux côtés, tout en glissant mes bras derrière ma nuque, tout en me mettant à mon aise. Décidant de fermer les yeux, j’allais enfin pouvoir souffler un peu et prétexter que je n’allais plus être capable de bosser aujourd’hui. Tout en faisant référence à un mal de tête et aux vertiges. Excellente idée, pouvoir me tourner les pouces, surtout après ce qui s‘était passé, c'était ce que je méritais.

© Starseed