La fraîcheur commence à se faire de plus en plus ressentir au fil des jours. Les saisons sont après changeantes, comme le temps et comme la plupart des gens qui entourent ce monde. L’odeur de la neige qui se faufile dans mes narines, les humidifiant un peu mais cela n’a rien d’une action indésirable bien au contraire. Ayant toujours préféré le froid qu’au chaud depuis que je suis enfant et cela ne fait que s’accentuer et se révéler au fil du temps et des années. Mon arme est toujours sur moi, comme une meilleure amie que je ne veux pas laisser mais que je dois toujours emmener avec moi. Tout en restant bien installé dans son étui et derrière mon dos, pour un meilleur confort. Pourquoi est-ce que je me retrouvait ici, tout simplement parce que j’avais besoin de prendre l’air et de changer d’atmosphère. Le temps de la guerre ne cessait de s’accentuer avec le temps, je me doutais que nous devrions mener bataille pour défendre nos terres et nos idées. Je serai la première à agir, tout en guidant mon clan à en faire de même, pour le bien de tous. Marchant tout en demeurant silencieuse, je ne prononce aucun bruit, je regardais tout autour de moi, me concentrant sur différents endroits, certains captant plus mon attention que d’autre, sans pour autant m’y attarder trop longuement.

La neige s’est abattue depuis de nombreuses heures sur la Montagne, l’épousant d’une douce et agréable des manières, le paysage était à tomber à la renverse. Ce genre de spectacle et de beauté, je savais que jamais, je ne pourrais m’en passer, car même avec le point du temps, il n’y aura aucun ennui. Soudainement, mon regard rencontre une silhouette qui me semble familière, que je connais depuis que je suis une enfant. C’est toi : Angus. Il faut dire que je savais que tu aimais te rendre ici pour être seul, mais surtout pour t’éloigner des horreurs qui ne semblaient plus te convenir, mais qui ne cessaient de t’angoisser quand tu y étais confronté. À chaque fois, enfin surtout depuis ton retour, j’évitais que tu n'y sois concentré, j’essayais d’éviter toutes tortures, tout meurtre que nous devions faire. Tout en sachant, que je ne devrais pas agir de la sorte avec toi, mais tu étais un ami depuis si longtemps, malgré ce qu’il t’était arrivé, je ne pouvais pas me faire à l’idée de te laisser. Si quelqu’un avait le malheur de m’en parler, je savais que je serai capable de le tuer sans le moindre regret, sans la moindre hésitation, pendant l’acte d’exécution. Tout en m’avançant vers toi, sans me sentir gêner ou mal à l’aise de m’approcher de toi. Tu es un ami, alors je ne vois pas pourquoi je devrais prendre des pincettes en me dirigeant vers toi. Ta question a le don de me faire soupirer fortement, tout en fronçant les sourcils, décidant de m’asseoir sur la neige pour te tenir compagnie. Sans même te laisser l’opportunité de me dire que tu ne souhaitais pas ma présence, car même si tu l’évitais dorénavant. Il n’était pas question pour moi que je fasse ce que tu attendais de moi et tu me connaissais suffisamment pour savoir, que je n’en faisais qu’à ma tête et quand plus de ça, j’étais très têtue.

- « Comment ça, venir pour ça ? »-. Tout en soupirant à nouveau, tout en posant mon arme sur la neige tout en la laissant à l’abri dans son « étui ».  Tout en déviant mon regard vers toi, plutôt que de regarder à nouveau les arbres, je ne trouvais que, tu étais plus attractif qu’eux enfin pour le moment. Décidant de faire comme toi et de m’allonger sur la neige blanche, après t’avoir posé une question. –« Qu’est-ce que tu fais ici, tout seul ? »-. Ma voix n’était pas menaçante, mais elle était douce en sans doute un peu ferme, après tout j’étais le chef du clan alors, ça devait même se sentir en ce moment. Surtout dans ma façon de parler, mais c’était comme ça, je n’allais pas changer pour faire plaisir aux gens. Passant mes mains derrière ma nuque, pour être plus à mon aise. Observant le ciel d’un bleu étincelant, tout en appréciant de sentir la neige se poser plus ou moins doucement, tout dépendait, sur mon visage. Attendant sagement que tu daignes me répondre ou non, de toute façon j’étais là et pour le moment, je n’avais pas l’intention de me bouger et d’aller voir ailleurs.