Elle leva les yeux au plafond. L'observation, la patience, c'était là qu'était la clé pour arrivée à tout ce qu'elle voulait. D'ailleurs, elle avait bien appri de la patience, même s'il lui arrivait de ne pas en respecter la vertu. Mais cette fois, elle savait. Elle n'était peut-être pas là depuis très longtemps, mais elle n'avait pas mis beaucoup de temps à se faire à l'endroit. Certes, elle n'aimait pas ce bunker, c'était encore pire que la prison de l'Arche. Parce qu'au moins, sur l'Arche, on lui avouait qu'elle était prisonnière et on la traitait comme tel. On lui avait promis la Terre, on lui avait promis le pardon, on lui avait promis la liberté, une vie meilleure, une vie nouvelle. Hestia se sentait bête d'avoir cru à tout ça, il s'agissait du conseil de l'Arche après tout, du chancelier et de ses sbires. Mais elle avait osé croire que, en les envoyant sur Terre, ils allaient pour une fois tenir leur parole. Il n'en était rien. Résultat, elle se retrouvait à nouveau emprisonnée, mais cette fois, on ne voulait pas le lui avouer. Ils feraient mieux de dire la vérité, ces hommes de la montagne, ce serait alors beaucoup plus simple.

Elle poussa un soupir résigné, puis se concentra à nouveau sur ce qu'elle était venue faire à cet endroit. Elle aurait bien voulu faire tout ça à distance, mais pour ça elle aurait dû mettre la main sur un ordinateur ou un appareil du genre qui le lui aurait permis. Elle n'en avait pas, alors elle devait aller voir directement le système plutôt que de passé par les circuits. Se rendre dans les zones interdites n'était plus vraiment un problème pour Hestia, elle avait observé et retenu les rondes des gardes et avait surtout toujours jeté un coup d'oeil aux caméras. Elle avait analysé avant de se mettre en action. Elle avait donc, une fois de plus, quitté le dortoir comme si rien n'était, suivant quelques autres des Cents qui étaient pour se rendre dans les zones communes pour l'heure du repas en même temps qu'elle. Elle s'éloigna pourtant du groupe sans se faire repérer, se cachant quand les gardes passaient près, longeant les murs quand cela lui permettait d'éviter le champ de vision des caméras et gardant toujours la tête baissée. Elle avait l'air d'une voleuse, d'une hors-la-loi, d'une coupable. Mais n'était-ce pas là ce qu'elle était vraiment, une coupable ? Coupable d'avoir voulu tracer son propre chemin et d'Avoir défié les règles. Oui, elle avait fait partie d'un commence de contrebande. Et elle le referait encore si c'était à recommencer.

Au lieu de se diriger vers la Grande Porte, comme à son habitude, elle bifurqua dans un autre couloir et marcha d'un pas décidé à travers une zone interdite pour reprendre son chemin. Elle ne savait plus trop comment s'y prendre pour sortir, elle avait encore un peu de mal à se retrouver à l'intérieur du bunker. Elle finir par trouver ce qu'elle cherchait. Le couloir était désert, tout le monde devait être à la cafétéria pour manger. Elle avait donc quelques minutes de jeu. Elle s'approcha alors du mur, où se trouvait, à côté d'une carte sommaire de l'étage, une porte verrouillée qui ne s'ouvrait qu'avec l'aide d'un pass. Il s'agissait là d'un bon début pour comprendre. Elle savait que derrière cette porte, elle pourrait trouver de quoi se servir pour entrer dans le système du Mont Weather. Elle voulait sortir de cette montagne et si le seul moyen d'y arriver était de retomber dans ses vieilles habitudes, elle le ferait sans gêne. Elle s'approcha donc du système gardant la porte et retira de ses cheveux une épingle. Elle allait s'attaquer à ce petit boulot lorsqu'elle se figea, sans rien avoir touché, croyant avoir entendu un bruit dans le couloir désert...

“We are damaged beyond repair"
.”

Ces adolescents étaient réellement une source de problèmes, je le savais de plus en plus, chaque jour qui passait. Vous étiez peut-être gentil sous vos airs amicaux, un peu rebelle mais assez innocent encore à tout ce qui pouvait se passer dans les environs. Oui, vous ne saviez pas ce qui vous attendrait dehors, c'était pour vous une chance d'être ici, dans le Mont Weather. Vous étiez nourris autant qu'ils vous convenaient, vous étiez logé sans aucune contrepartie. Juste au bon vouloir de notre Président. Oui, on était plus qu'aimable avec vous, alors l'idéal serait que vous aussi, vous soyez de la sorte.

« Recule immédiatement de cette porte, m'oblige pas à tirer ! » Hurlais-je en tendant une arme à feu sur ta personne. Pourquoi nous en étions arrivez-là ? Ma nature angoissée, mais surtout super méfiante, m'aidais dans ce genre de situation. Au début, je n'avais pas fait attention à ton minois assez plaisant et faussement innocent. Bon, quoique. Je me méfiais de chacun d'entre vous depuis votre arrivé. Ma nature angoissée, mais surtout super méfiante, m'aidais dans ce genre de situation. Sans doute que je me faisais trop de mouron, trop de mauvais sang et peut-être que j'avais trop de préjugés sur vous, mais à croire que mon intuition était bonne pour une petite minorité car je ne t'aurais pas trouvé ici, si je n'étais pas un minimum méfiant.

J'avais relevé la sécurité de mon arme. Oui, j'étais prêt à tirer, car tu risquais de tous nous tuer et je préférais tuer une adolescente que de voir mourir ma famille, mes amis et tous ceux que j'aimais un peu. Pour une stupide gamine, oui, je n'aurais pas peur de me dire : j'ai tué quelqu'un. C'était peut-être la première fois que j'étais dans ce genre de situation mais nous étions un minimum entraîner pour ça, nous les gardes. Ont avaient toujours préparé une éventuelle attaque des Grounders, donc psychologiquement, nous devions être au top. Les sourcils froncés, mais surtout la mine assombrie, je te fais alors signe de lever les mains mais surtout de poser ta fichue pince. Oui, même si ce n'était pas une arme à proprement parler, si tu foutais en l'air le système, aussi solide, soit-il. Mais là, on pouvait s'attendre à tout, surtout que je ne savais pas du tout de quoi tu étais capable. Je m'avance derechef, attrapant fermement cette épingle de tes mains, gardant l'arme pointée vers toi.

« Qu'est-ce que tu comptais faire hein ? T'as envie de tuer des innocents, d'aller rejoindre ces sauvages qui ferrons qu'une bouchée de toi à l'extérieur ? Ou c'est juste de la stupidité ? » Crachais-je sans prendre des pincettes. Ouais, je ne prendrais pas des pincettes avec des gonzesses qui mettaient la vie de centaines de personnes en danger.

© Starseed