Je suis né il y a vingt-ans, dans ce même endroit qui est encore le mien à l'heure actuelle. Oui, le Mont Weather est le début et la fin de chacun, car nous n'avons pas eu autant de chance que certains, niveau génétique. Il faut dire que si les gens ne sortent pas, c'est sûr que les organismes ne changeront pas de leur plein grès. De toute manière , il est un peu tard pour en parler, pour tenter quoique ce soit. Nous serons forcément condamnés en allant dehors, sans aucun équipement, sans combinaison. Certains ont essayés, des années auparavant et sont mort brûlés par les rayons du soleil et par l'air qui était irrespirable pour nos poumons, tout à fait semblable à ceux des ancêtres. Oui, nous pouvons le dire mais nous sommes, les habitants du Mont Weather, les seuls VRAIS humains.

Ma vie à pas une saveur bien particulière. J'ai grandi comme la plupart des enfants ici, j'ai juste une famille simple, une sœur qui à quelques années de plus que moi avec qui je ne m'entend pas vraiment pour être honnête car je la trouve trop bête, mais bon. Je dois dire que j'ai vraiment eu la vie tranquille, pas parfaite car rien est parfait et que si la vie était parfaite pour nous, nous serrions dehors. Oui, je rêvais gosse d'y aller. Mon rêve d'être garde et surtout dans les expéditions à l'extérieur, et bien ça vient de mon obstination à vouloir voir de mes propres yeux l'extérieur. Et puis faut dire que ma mère est bien gradée dans le Mont. Donc ça aide.

Elliot. C'est mon frère, mon meilleur ami, mon confident. Quand sa mère est morte à cause d'une maudite brèche dans l'une des zones, j'étais là avec ma famille. Son père l'a rejeté avec Lydia. Ils se sont retrouvés seuls et c'était vraiment pas un bon comportement de la part du père, même s'il avait du chagrin. Ont à donc été là pour lui, pour elle. Pour eux. Jamais je ne pourrais voir des gens que j'aime être mal, être dans une sale situation. C'est ainsi.

Les choses se sont un peu compliquées par la suite. J'ai eu pas mal de soucis de santé. J'ai souffert de problème respiratoire et je croyais vraiment que ma vie serait mise à péril. Je pensais surtout que ma chance d'être dans la garde par la suite serait compromise, mais au final, les médecins réussirent à me soigner un peu. J'ai toujours quelque soucis et je ne fais pas d'expédition à proprement parler. Je suis juste là quand ils ont des problèmes techniques et qu'il faut aller sur place. Pour l'heure, je fais le maximum pour y aller, car j'aime voir le ciel, voir l'herbe sous nos pieds qui s'agitent au grès du vent, les feuilles des arbres volés, les bruits de la nature... J'aimerais y vivre. Oui.

L'arrivée des 100 est une véritable surprise. On savait plus ou moins qu'il y avait des gens ailleurs, dans l'espace. Mais encore en vie ? Pas forcément. Ces jeunes vont nous poser problème, je le sais. Je le sens.