“I never will belong to you"
.”

Une bataille sanglante. Je n'en avais jamais vu de mes propres yeux et très honnêtement ? J'aurais préféré ne jamais en voir une de la sorte. Oh oui, nous entendions parler de ses attaques du Peuple de la Montagne, qui se voulait sanglante, dévastatrice. Un peuple qui n'avait aucune pitié, qui n'hésitait pas à tuer des enfants, à les violer, à les massacrer.. Au fond, vous nous voyez comme nous, nous vous voyons. Si on regardait bien, chacun faisait ce que l'autre faisait et à chaque fois, cela ne cessait de s'empirer aux fils des années. Faire la paix, faire un traité était complètement proscrit. Jamais cela ne se pourrait, jamais les Hommes de la Montagnes et ceux de la Forêt pourraient s'entendre. Trop de sang avait coulé.

Et cette attaque, n'allait pas aider. Nous ne nous étions pas attendus à une telle chose, vraiment pas. Je ne pensais pas que nous serions attaqués aussi...Bêtement en pleine partie de chasse. Au fond, cela m'avais fait quelque chose d'avoir vu Sif tomber. Cet homme que je n'aimais pas mais qui m'étais promis depuis pas mal d'années, depuis que j'étais enfant. Ouais, c'était quand même une personne de mon peuple, pas de mon clan mais de mon peuple. Nos clans étaient alliés, je ne le voyais guerre mais cette partie de chasse était une bonne initiative pour parler mais cela n'avait pas duré bien longtemps. Ils étaient sortis de nulles parts. Je n'avais vraiment rien compris. Vraiment vraiment rien. J'avais pas pu bouger bien longtemps, me battre bien longtemps qu'ils m'avaient assommé. Je pensais qu'ils me tueraient mais quand mes yeux turquoise s'ouvrent, c'est sur un endroit tout autre que la forêt : la Montagne. Un frisson important me pris, alors que je sentais du sang caillé sur mon visage. Mes joues étaient rougies par le froid et mes membres tremblaient en rythme avec mes dents. Comment des gens pouvaient vivre dans un froid pareil ? Je me posais vraiment la question. Mais quand des têtes d'hommes de la Montagne vinrent dans mon champ de vision, je comprenais mieux. Ils étaient couverts de fourrures et semblaient vraiment être à leur aise. L'adaptation, sans doute.

Je me fis traîner dans une tente, ne disant pas un mot. Je vis cependant quelques collègues qui étaient avec moi à la chasse. Je leur lance si elles vont bien, si ont ne leur avaient pas fait de mal, dans notre langage à nous, pour que ses derniers ne comprennent pas. Je lisais dans leurs yeux, la peur, l'horreur. Mais elles étaient fortes et gardaient un visage impassible, froid, sombre. Qu'allait-on devenir ? Tel était la question.
Soudain, surgit un type que j'avais vu, à l'attaque : toi. Tu semblais être un chef, rien que comment les autres se poussaient à ton passage. Ton regard était froid comme le vent glacial de ses yeux, et je ne savais pas ce que tu nous voulais à nous regarder comme ça. Des mots sortirent de ta bouche, qu'ont ne compris pas. Une femme vint alors, d'une atroce beauté froide également. Elle semblait également importante, vue comme les hommes baissaient la tête par respect. Elle faisait vraiment froid dans le dos et inspirait vraiment le respect et surtout la domination.

Cette dernière nous observe, nous lève le menton pour qu'on la regarde droit dans les yeux. Après ce vague tour de contemplation comme si nous étions du bétail, elle tend le doigt sur une des filles. Puis une autre, et puis moi. Je ne comprends rien, mais je n'eus pas à comprendre plus qu'une voix forte se fait entendre et que des sacs se posent sur nos têtes. J'entendais des voix parler, pis vaguement un :
« Elle, non. »
Rien de plus. Puis on me balance je ne sais trop ou, dans un lieu qui était sombre mais silencieux. Je tente de m'extirper de mes liens, n'hésitant pas à me blesser pour le faire. Acharner, évidemment. Le sac finis par se soulever de ma tête, alors que ton visage apparus. Toi. Tu avais tué mes amis. Je l'avais vue. Je m'en souvenais encore. Toi et tes hommes, je vous tuerais.
« Qu'est-ce que vous m'voulez ? Vous attendez quoi pour me tuer, qu'on en parle plus, sale homme des Montagnes. » Dis-je en te crachant dessus sans aucune gêne.

© Starseed

“I never will belong to you"
.”

Très honnêtement, je ne savais pas pourquoi ces hommes de la montagne ne nous avaient pas déjà tués. Bon, cela faisait monnaie d'échange contre ceux que nous retenions bien qu'ils étaient beaucoup moins nombreux que vous, vous ayez des nôtres. Pour le moment, je n'avais vu personne de notre clan, qui avaient disparu lors des attaques. Sans doute qu'ils étaient morts, depuis le temps. Où alors enfermer dans un endroit bien spécifique. Il fallait que je sache où avaient fini nos compagnons, car si jamais je pouvais m'en sortir, je ferrais tout pour les libérer eux aussi. Nous devions partir de là, de ces monts glacials, de cette vie franchement compliquée. Je mourrais littéralement de froid. Mais ce n'était pas mon genre de me plaindre, surtout devant l'ennemi. On nous avait appris à gérer ce genre de situation et c'est aucunement la peur qui traversait mon regard quand tu vins écraser ton fichu pied sur mon visage. La boue et surtout la neige, me fracasse en pleine face mais pas un instant je baisse le regard, pris de fierté mais surtout d'un audace qui pourrait me coûter cher, évidemment. Je savais que je n'avais pas affaire à n'importe qui, je savais que j'avais été choisi, par un chef de clan. Je ne savais pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose, mais pour te tuer, cela risquerait d'être plus complexe qu'un simple montagnard sans vergogne, qui se retrouverait vite mort entre mes doigts car même si cela ne se remarquait pas au premier regard, j'étais bien capable de tuer à pleines dents quelqu'un, pour me sauver la vie, pour sauver les miens. La rage, la vengeance. Même si je ne pensais pas aimer l'homme qui m'étais promis, je me vengerais pour son honneur, pour sa famille. Je vengerais comme je pourrais tout ceux qui étaient tombés dans cette attaque. La guerre serait de toute manière déclaré, car un des fils du chef du clan de la Forêt Noire, était tombé. Tu l'avais tué, ou un de tes hommes, mais qu'importe. Nous n'aurions pas de repos éternel tant que vos vies seraient toujours connectées à votre corps. Non, c'est une certitude.

Je fus cependant un peu surprise que tu commençais à parler dans ma langue. Bordel, il avait dû comprendre, ce que je disais aux autres, quand nous étions dans la grande salle. Merde, j'aurais dû y penser. Heureusement que je n'avais rien dis de compromettant, on va dire ça comme ça. Je vins donc à m'essuyer le visage une fois les mains libres, une rage monstrueuse me prit. Oh oui, j'aurais bien aimé saisir l'arme d'un coup et te tuer d'un rapide coup dans la gorge. Un rêve ouais. Car tu semblais bien plus malin que ça et si tu me laissais l'opportunité de me battre face à toi, c'est que tu n'étais pas un guerrier de pacotille, je m'en doutais. Je fronce des sourcils, attrapant la lame, avant de me redresser difficilement, tout en prenant appui sur mes genoux. Je me dépêche de reculer un peu, mettant une distance entre nous :
« Vous êtes bien stupide de laisser une arme à l'ennemi, sans même savoir si vous parviendrez à la neutraliser. On vous dis complètement abruti par le froid, c'est bien l'impression que cela donne. Ou juste un égo monstrueux peut-être ? » Clamais-je en te regardant droit dans les yeux, mes iris océaniques brillant comme les étoiles, te défiant très clairement. Je savais que j'allais mourir de toute façon, mais au moins je le ferrais sans courber l'échine. Je finis par attaquer. La folie ? Peut-être, mais j'allais pas attendre trois ans, avant que tu daignes à approcher car j'avais bien remarqué que tu ne le ferrais pas. Je pare aussitôt tes attaques puissantes, reculant en faisant toujours attention à mes jambes. J'étais très rapide, bien plus que toi. J'avais certes moins de force, donc je jouais tout sur l'agilité et la rapidité. Nous n'avions pas évolué dans les mêmes conditions climatiques, vous ici, vous ne pouviez pas vous déplacer vite. C'était ça votre pire défaut. Nous, l'agilité, mais la rapidité était importante, surtout en forêt.

« Quel gros lourdeau. Ils ont raison en vous comparant tous comme des bisons ayant atteint l'âge fatidique. »

© Starseed