“You are really stupid, Murphy”

L'Arche, c'était un grand moment de ma vie, une bonne partie de ma vie je dirais. J'avais autant passé de bons moments là-bas, que de mauvais. Oui, la mort de ma mère était sans doute le début de la fin, à mes yeux. Encore, on restait un peu naïf, en voyant le système de l'Arche. Sauf quand on voit la mort frapper la seule et unique famille qu'on pouvait avoir. Je n'arriverais jamais à pardonner à mon père, aux gens de l'Arche ce système à la con, de ne pas pouvoir donner plus de médicaments et de limite, laisser mourir ceux qui étaient pas mal aggravés. Ma mère aurait pu être soignée, je le savais. Je l'avais entendu. Par cette femme médecin dont je me souvenais plus vraiment du nom. Mais bref, ce n'était pas le plus important. On peut dire que c'est à partir de là, que les gens connaissaient vraiment mon nom. Bon ok, le père qui était membre du Conseil, j'ai envie de dire...Que cela se savait. Mais on me connaissait pas à 100% pour cela, on me connaissait, car je faisais que des conneries. Dans le fond, quand j'y songeais maintenant, je me dis que mon père avait dû faire taire certaines choses, car des conneries punissables et que j'avais rien eu, c'est qu'il avait du être là, à me sauver les fesses. Mais j'allais sûrement pas le remercier pour ça bien au contraire. Il n'avait pas eu le cul de se bouger quand il fallait sauver ma mère et donc sa femme. Donc ce n'est pas comme ça qu'il aurait acheté ma sympathie.

Maintenant, c'était une autre histoire. Nous étions sur Terre. Fin...Sous-Terre on vas dire. Je trouvais vraiment nul d'être ici, alors qu'on savait parfaitement que nous, on arrivait à survivre sur Terre, fin..On n'avait pas eu de pépin en étant sorti de la navette. Je suis sûr qu'on aurait pu rester quelques jours comme ça, y aurait pas eu de soucis. Mais bon, ses drôles d'hommes étaient arrivés, vêtus de combinaisons anti-radiations et surtout armés. Je me demandais vraiment si cela avait été utile de nous faire peur de la sorte mais bon... C'était déjà mieux que s'ils nous avaient tirés dessus comme des lapins.
Pour ma part, j'avais fais un plus long séjour dans cette foutue zone de quarantaine. Pourquoi ? Car j'avais été un peu blessée au moment du crash. Stupide ouais, mais bon. On ne contrôlait pas les mauvais atterrissages quoi. Je m'étais ennuyé comme un rat enfermé dans cet endroit qui était d'un blanc immaculé, n'ayant que pour compagnie ce stupide gars médecin de la montagne, qui même aussi sexy soit-il, me foutais les jetons. Je ne voyais pas le Mont Weather comme une bonne chose, cela m'effrayais pour être honnête. Bien que cela me déplaisais de me savoir sous-terre, mais que ces gens étaient louches, avec leur gentillesse trop saupoudrée de bonheur. Et j'avais encore rien vu.

Je pu enfin rejoindre le dortoir des 100. Je ne m'attendais pas à un accueil idéal mais bon, Lin, mon ancienne meilleure amie de l'Arche, était quand même venu me voir. Même la fille Griffin et le fils Jaha, que je connaissais évidemment, car nous étions enfant d'un membre du Conseil. On n'était pas franchement bien vue d'ailleurs, mais ça...C'était une autre histoire. Je m'étais donc vite trouvé un lit superposé, n'ayant pas trop eu le choix mais bon. Je m'y installe en regardant les 100 parler trop gaiement, certains parlaient de cet endroit. J'écoutais un peu ce qu'il s'y disait et j'étais plutôt pas d'accord avec eux. Soudain, je vis quelqu'un approcher de mon lit superposé et bien sûr, je te reconnus immédiatement :

« Et bien et bien, John Murphy. T'avoir cassé le nez ne t'a pas suffis, que te voilà maintenant mon voisin de couchage ? On vas bien s'amusé je le sens ! » Dis-je en te balançant un regard haineux et plein de défis. Oh ça oui pour te connaître, je te connaissais. On c'était battu une fois, sur l'Arche. Je t'avais péter le piff, et moi je me rappelle plus trop ce que j'avais eu mais bon, cela avait été tellement marrant de te voir couiner pour ton nez que je me rappelais plus vraiment du reste.
« Quoi ? Me regarde pas comme ça. Si t'a envie de te venger, on verra ça plus tard. J'ai pas trop la pêche pour te remettre ta paté. »

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